Madeleine Yeatman (1873-1955) née à Boulogne sur-Mer où son père dirige la banque Adam fondée par l’arrière-grand-père, ayant passé sa jeunesse sur une Côte d’Opale qu’elle décrit avec tendresse, vécut très tôt les mois d’hiver à Paris, fréquentant avec ses parents les salons littéraires, artistiques et musicaux de la Belle Époque, découvrant Anatole France, écoutant Reynaldo Hahn, rencontrant Renoir, à qui il sera demandé de faire son portrait. Elle épousa Léon Yeatman, le fils d’un Américain banni par Lincoln, grand ami de Marcel Proust.
Elle commence à écrire ces cahiers alors qu’approche la Seconde Guerre mondiale, pour se remémorer les années heureuses de sa vie. Avec drôlerie, d’une plume alerte, sévère et indulgente à la fois, elle y brosse les portraits libres et percutants, souvent agrémentés d’anecdotes amusantes, de ceux et celles qu’elle a côtoyés durant ces années déjà lointaines. Ces souvenirs, si chers à la narratrice, nous restituent le mode de vie, aujourd’hui disparu, d’une société toujours présente par ses écrits, ses oeuvres, ses pensées et qui n’a pas cessé de faire rêver.
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