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« redoute de Wahlen », qui dès l’automne 1659 reçut son baptême du feu à
l’occasion d’une attaque des Norvégiens sur Marstrand, attaque qui fut
repoussée.
Comme la redoute de bois tombait en ruine avec les ans, on commença de
réaliser à sa place un fort de pierre plus adapté à la fonction, et en 1666 le plan
de ce dernier était prêt. Sa partie principale était constituée par une redoute en
losange avec quatre plus petits « ravelins » d’environ 20 pieds de hauteur,
destinés à servir de magasins.
Sur le côté est de cette redoute fut construite d’abord une tour carrée de
cinq étages avec 2 canons de chaque côté aux quatre premiers étages, tandis que
l’ensemble recevait le nom de Carlsten – la Pierre de Charles (années 1671-
1673).
La redoute mentionnée plus haut
construite en 1667 sous la direction de
Wärnschiöld constitue ainsi la base de Carlsten.
En 1682 le général alors en charge des
fortifications, le comte Erik Dahlberg, élabora
un nouveau plan pour la réalisation complète du
fort. On reconstruisit la tour, qui devint ronde
avec des murs particulièrement épais, la redoute
fut augmentée de deux étages voûtés résistant
aux bombes. Plus tard (1694-1697) furent bâties
les autres parties du fort, comme les bastions
Apollon, Minerve, Pallas et Allarm, dont
certaines parties sont maintenant épaisses de 15
mètres et hautes de 20 mètres. Ceux-ci furent
équipés de grands canons. A l’intérieur de
chacun de ces bastions une réserve spéciale fut aménagée. La tour avait sept
étages, dont le premier servit de logement aux officiers, les autres étant utilisés
pour y entreposer la poudre ou aménagés pour recevoir les batteries. Le
septième étage reçut le nom de « salle du roi » parce que Gustave IV Adolphe y
avait pris une fois son petit-déjeuner.
Autrefois trois portes donnaient accès à Carlsten, à savoir la Porte du Roi,
qui était protégée des attaques-surprises par un fossé garni d’un pont-levis, la
Porte de la Sortie Est (protégée par un ouvrage extérieur et par une chaussée
située à la place de l’actuel terrain de tennis), et la Porte de l’Eau, celle-ci à
nouveau protégée par une douve garnie d’un pont-levis.
Parmi les travaux des dernières années du XVIII
ème
siècle on peut citer le
télégraphe optique, qui fut apporté de France par le président Edelcrantz
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,
lequel, après avoir obtenu les précisions nécessaires chez les inventeurs du
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Abraham Niclas Edelcrantz (1754-1821), président du Collège royal du Commerce, député
au Riksdag, membre de plusieurs académies, fut inventeur, physicien et poète
Erik Dahlberg