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en « marmites », ces vastes cavités qui méritent certainement de retenir
l’attention de tous ceux qui s’intéressent aux curiosités géologiques. La plupart
de ces « marmites » sont situées dans la partie sud de l’île, à proximité du
« chemin du tour de l’île », dans une zone escarpée, qu’on traverse sur un
escalier de bois, au delà de la propriété du docteur Nyström ; il s’en trouve là
une dizaine parmi les plus grandes.
Un autre groupe de « marmites » se trouve à proximité immédiate de la
partie réservée aux dames de l’établissement de bains à ciel ouvert de l’île,
devant le chemin du tour de l’île: à cet endroit un vieil escalier de pierre donne
accès à une partie des « marmites », qui apparaissent là en deux groupes, au
nombre d’une vingtaine environ.
Les grandes moraines de pierre, ces accumulations de débris minéraux
nombreuses sur l’île de Marstrand, sont un intéressant souvenir des temps
glaciaires. On mentionnera tout particulièrement la grande moraine finale située
sur le côté ouest de l’île.
Les premières constructions humaines
Un certain endroit de la côte ouest pourrait avoir été le premier site de
constructions humaines à Marstrand, qui, avec son port profond, calme, ouvert
aux deux extrémités, protégé des orages de l’ouest par une haute ligne de crêtes
dominant la ville, a été depuis toujours un lieu particulièrement propice à
l’implantation de notre espèce. Outre les mérites propres de Marstrand, les îles
voisines de Koön, Klöverön et Instön fournissaient des étendues de champs
fertiles et à cette époque, selon les récits traditionnels, le Bohuslän était couvert
d’une riche forêt, Marstrand elle-même devant dans ces temps anciens avoir eu
un tout autre aspect. On a du reste trouvé de vieux restes de chaume et de bois
calcinés dans les tourbières, prouvant l’existence de forêts anciennes, bien que
toute la végétation actuelle soit d’origine moderne.
A une certaine époque on avait même voulu interpréter le nom de
Marstrand en relation avec ces anciennes forêts, son origine étant le mot
archaïque « mark » ou « mörk », signifiant forêt, qui, par association au mot
« strand (grève, plage) », aurait donné « Marstrand ».
Les ravages des multiples guerres ont depuis longtemps fait disparaître la
plus grande partie des forêts du Bohuslän, les orages ayant ensuite dispersé la
cendre des troncs calcinés, de sorte que très peu seulement de cette végétation
est resté dans les vallées et les crevasses pour y former un terreau.
En outre les grandes pêches d’autrefois ont mis rapidement fin aux forêts,
qui après leur destruction par la maladie en 1350 avaient repoussé dans les
zones autour de Marstrand, du fait des vastes quantités de bois nécessaires pour
la construction des bâteaux, maisons, magasins, ponts, ainsi que pour le
chauffage. C’est tout particulièrement à l’époque des grandes expéditions de
