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Dans les années 1860 la source fut nettoyée et on y découvrit une grande
quantité de pièces de monnaie, qui avaient été laissées par des croyants.
A l’époque du catholicisme et particulièrement au Moyen-Age, quand les
moines mendiants possédaient leur propre cloître à Marstrand, avait été placé ici
ce qu’on appelait le tronc des pauvres, une sorte de boîte d’offrandes, là où les
pèlerins déposaient leurs dons. De là l’origine du nom de « boîte aux âmes ».
En ce qui concerne l’endroit lui-même, sa renommée très ancienne et la
nature sacrée qui lui a été attribuée remontent sans doute jusqu’à l’âge de pierre,
où les grottes et leurs environs les plus proches ont servi aux premiers habitants
de l’île de lieu d’habitation, - ce qui est attesté par les silex qui ont été
découverts dans la grande grotte.
Vestiges du passé à Koön
A Koön aussi, de l’autre côté du chenal, ont été retrouvés nombre de
vestiges de la vie des hommes préhistoriques. En particulier, on a identifié deux
« ateliers », où les gens de l’âge de pierre travaillaient leurs outils de silex et où
des milliers d’éclats de silex subsistant aujourd’hui témoignent de leur
application à ce travail. Les deux sites de fouilles se trouvent à proximité
immédiate des hameaux de Roselund et Midtsund, où il suffit de chercher dans
les digues pour trouver des éclats rejetés. Le musée de Göteborg possède dans
sa collection un ensemble de silex de cet endroit.
Sur la colline voisine de Midtsund
(faisant partie du domaine de Roselund) a été
retrouvée une des tombes anciennes les mieux
conservées dans la région entourant
Marstrand. Du point de vue archéologique ce
qu’il reste de cette tombe est particulièrement
intéressant, car on y distingue nettement le
fond original, qui était le niveau du sol au
moment de la construction.
Tombes de l’âge de bronze
Le Bohuslän est particulièrement connu
pour sa grande quantité de tumuli
funéraires tous identiques : rien que dans l’archipel, à l’intérieur d’un cercle de
deux milles autour de Marstrand, ne se comptent pas moins de
deux cents tombes de pierre à la forme identique, placées généralement sur les
sommets les plus élevés des îles. Ces tombes sont composées de blocs de pierre
de grandeur diverse, mais toujours trop lourds pour être portés par un seul
homme. On en a trouvé une d’environ 50 mètres de diamètre : si l’on considère
simplement l’immense masse de pierre qu’un ouvrage semblable contient, et
que chaque pierre a dû être portée jusqu’à son emplacement depuis la grève