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le caissier C.B. de la Compagnie de l’Asie de l’Est à Copenhague
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le conseiller A.P., de Hjo etc. etc.
Le droit de la faillite était à cette époque particulièrement sévère et,
comme le vieux système des maisons de prêt et de la prison pour dettes
florissait, il n’est que trop facile à comprendre, que tant d’individus infortunés,
ne pouvant, du fait des conditions bancaires et de crédit régnantes, rembourser
leurs créanciers, aient cherché à sauver leur liberté « par la tangente » en allant
à Marstrand. Il est également certain que la vieille « maison des débiteurs »
perdit de cette manière une grande partie de ses hôtes potentiels, à en juger par
le nombre de noms figurant sur la « liste des spéculateurs » mentionnée plus
haut.
Dans de nombreux cas le régime du port franc, avec ses assurances de
liberté et de mise à l’abri des poursuites, contribua à développer les crimes
économiques : escroqueries, détournements et dilapidations, beaucoup étant
incités à faire tout spécialement le voyage de Marstrand, munis d’un
considérable trésor de voyage préalablement volé, qu’ils pouvaient ensuite
dissiper là-bas librement. Il arriva même que des gens qui étaient envoyés au
Bohuslän par de grandes firmes commerciales pour y pratiquer le commerce du
hareng se rendissent directement à Marstrand et une fois là continuassent à faire
des affaires pour leur propre compte avec l’argent de leur commanditaire, sans
que ce dernier n’y puisse rien. Gustave III trouva cependant que dans ce dernier
cas l’indélicatesse allait trop loin et interdit de semblables façons d’agir,
ordonnant que celui qui s’en rendrait coupable fût expulsé.
Les relations extrêmement actives que Marstrand entretenait à cette
époque avec de nombreux pays fut également la cause qu’un grand nombre de
personnes désirant faire oublier leur passé profitèrent de l’opportunité d’aller
vivre leur vie là-bas, puis que tout contrôle y était exclu du fait des libertés du
régime de port franc.
Une affaire qui à cette époque conduisit à Marstrand malgré elles un
certain nombre de personnes de haute naissance fut la célèbre conjuration de la
ferme d’Anjala en Finlande
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: un grand nombre des participants à ce complot
furent après leur interrogatoire et leur condamnation internés dans la forteresse
de Carlsten. Ils y furent traités avec une grande liberté, et, du fait que le strict
cordon douanier autour de Marstrand et des îles avoisinantes était estimé
suffisant pour empêcher toute tentative d’évasion, les nobles prisonniers se
trouvèrent libres de se déplacer en ville généralement sous la garde d’un soldat,
qui était posté sur le port et qui à l’heure réglementaire les ramenait à Carlsten.
Si on prend en considération le fait que pas moins de 132 officiers avaient signé
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La conjuration d’Anjala (1788), du nom de la ferme en Finlande où s’étaient réunis les
conspirateurs, avait pour objet de mettre fin à la guerre déclenchée par Gustave III contre la
Russie
