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devient magistrat. Il est nommé président du tribunal de première instance de
Linköping, un poste qu’il abandonna lorsqu’il fut nommé maire de la ville par le
roi Oscar I
er
en 1843 (qui choisit sur une liste de trois candidats présentée par
une assemblée locale). Il exerça cette fonction jusqu’en 1870, par mandats de
trois ans successifs, conservant la confiance de deux souverains (Oscar I
er
, puis
à partir de 1859 Charles XV) et de ses administrés. Un de ses fils, Klaes August,
agriculteur, acquit par alliance le manoir de Rafnäs, près de Norrköping, où les
Egnell du monde entier se réuniront pour célébrer le millenium à l’été 2000.
Agriculteurs furent aussi les trois fils suivants de Fredrik Karl, le N° 3 Per
(Pierre), le N° 4 Daniel et le N° 5 Johan. Ce dernier, véritable force de la nature,
volontaire et travailleur, se bâtit dans sa province un royaume agricole
appréciable et, faisant mieux que son père, eut 16 enfants Deux fils de Johan,
Emil et Hermann, se lancent dans une industrie alors nouvelle en Suède, la
brasserie, quand sous l’influence allemande la bière remplace l’aquavit comme
principale boisson populaire. L’un comme l’autre, ayant épousé les filles de
riches brasseurs allemands, deviendront de brillants hommes d’affaires. Un
autre fils de Johan, Albert, né en 1833, s’engage
comme marin, arrive à San Francisco, rejoint les
chercheurs d’or, monte en Colombie
Britannique jusqu’à la limite des Territoires du
Nord-Ouest, travaille pour la Hudson’s Bay
Company, s’établit parmi les Indiens, laisse à sa
mort en 1900 un fils Mac Donald, de mère
indienne, dont on sait qu’il fut trappeur. Faute
de descendants connus aujourd’hui, le souvenir
d’Ambert est perpétué dans la région lointaine
où il vécut par un mont Egnell et plusieurs lacs
Egnell. Une autre branche américaine de la
famille fut fondée un peu plus tard, par Bengt,
fils d’Oscar, le dernier des fils de Fredrik Karl,
qui émigra en 1880 aux Etats-Unis et devint
pharmacien à San Francisco. Plus récemment
encore un autre petit-fils de Johan, Tage Johan,
né en 1889, fils d’Edward, négociant à Stockholm, passera l’océan, épousera à
New-York une compatriote qui l’y avait précédé, Pauline Andersson, en aura
deux fils et y mourra en 1950.
Mais celui qui nous intéresse en priorité dans cette histoire est l’avant-
dernier des fils de Fredrik Karl, Axel (resté pour la postérité Axel I
er
). Axel
(1808-1875) n’avait ni l’énergie de son frère Johan, ni les moyens intellectuels
et l’aisance en société de Claes Fredrik. C’était un homme tranquille. Il exerça
une honnête profession d’artisan, il fut et resta toute sa vie tanneur, ne quittant
pas le lieu qui l’avait vu naître, Sandvik (la propriété paternelle, revenue à son