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Sa collaboration est appréciée du directeur de l’établissement. Il prend d’abord
pension à l’hôtel Monnier à Trappes. A partir de janvier 1901, il logera 14, rue
Monsieur le Prince à Paris, puis de nouveau à Trappes et, à partir de septembre
1901, chez Mme Véron, 20, rue de Verneuil, à Paris, jusqu’à son départ pour le
Danemark en mai 1902.
Il s’est rendu en Suède à l’été 1901.
C’est au début du mois d’août 1901 qu’il
rencontre par hasard à la gare de
Stockholm deux dames françaises, ou
plutôt une dame et une demoiselle, Edith
de Sornay et sa fille Marie-Thérèse, venues
en Suède pour un voyage d’agrément, qui
sont bien empêtrées de leurs bagages. Il les
secourt, leur fait visiter Stockholm, puis
les emmène à Marstrand passer quelques
jours. Il fallait qu’Axel eût beaucoup de
charme et surtout qu’il témoignât de
beaucoup d’intelligence et de culture, pour
que madame de Sornay, personne de
tempérament assez rigide, acceptât de
suivre le jeune homme ! De retour à Paris,
Axel et Marie-Thérèse restent en contact et échangent une correspondance
suivie.
En mai 1902, Axel quitte Trappes, assiste avec M. Teisserenc de Bort à
un congrès à Berlin, puis participe à une campagne d’expérimentation au
Danemark, à Bakkelund puis à Hald près de Viborg, jusqu’à fin janvier 1903.
Ce détachement de sept mois, coupé seulement par un bref séjour à Paris en
septembre 1902 puis des vacances à Marstrand à la fin de l’année 1902, joue un
rôle très positif dans sa formation. C’est durant son séjour au Danemark que se
révèle son tempérament de « chef ». Il se montre capable non seulement
d’accomplir sa mission, mais aussi de résoudre les nombreux problèmes
techniques et humains qui se posent dans la station où il opère.
Parallèlement, il poursuit sa correspondance avec Marie-Thérèse de
Sornay. Fin août ou début septembre 1902, il revient à Paris pour trois semaines
avant de repartir au Danemark. Marie-Thérèse et lui se revoient et c’est alors
que leurs sentiments changent de nature. A partir de ce moment, ils se tutoient.
De retour au Danemark, Axel écrit à Mme de Sornay pour lui demander la main
de sa fille. Mme de Sornay ayant donné son accord, les deux jeunes gens se
considèrent désormais comme fiancés. Marie-Thérèse, née le 9 juillet 1881,
vient d’avoir ses vingt-et-un ans et Axel en a vingt-cinq. C’est la maman
d’Axel, Bertha, qui, à Marstrand, mettra du temps à accepter l’engagement de
son fils avec une étrangère.
Marie-Thérèse de Sornay