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Skandia, vice-consul du Danemark, une fonction que reprendra plus tard son
neveu par alliance Otto Arvidson. En 1904 il avait été un des organisateurs de
l’Exposition nordique de la pêche à Marstrand ; il resta un membre actif de
l’Office du tourisme et du club de voile GKSS. Son implication dans l’acitivité
touristique et balnéaire locale sera forte également, puisqu’il dirigera le
Turisthotellet à Marstrand et l’Olympiabadet à Koön. Membre du conseil de la
ville de Marstrand depuis 1908, il en sera président de 1926 à 1934.
Il épousa en 1906 Märta Presto, une demoiselle d’origine italienne,
employée au service du télégraphe, dont il eut cinq enfants : Olle (prononcer
Oul-le), ingénieur, mari de Kyll (prononcer Kulle), la fille d’un pâtissier de
Göteborg, n’eut pas de descendants ; Lisa fut la mère de Britta, dite Bibi, qui
épousa un journaliste américain, fondant une nouvelle branche de la famille
outre-Océan ; Axel dit Acke, le père de Bernt, officier mécanicien de marine,
fut l’inventeur d’une éolienne destinée aux pays en développement, un projet
qui ne lui survécut pas, et aussi l’initiateur en 1946 de l’
Egnellska persondata
,
premier essai d’histoire de la famille ; enfin naissent à Marstrand le 31 juillet
1916 les deux jumelles, Britta et Karin, toutes deux ravissantes, qui passèrent
un an à Paris en 1934-1935 chez leur oncle Axel pour apprendre le français.
Leur cousine Inga Lena, fille de Sigrid, viendra elle aussi chez Axel et Marie-
Thérèse à Paris et à Villers ; cette très jolie fille tournera bien des cœurs en
France ; elle devra être raccompagnée à la hâte par Axel au Havre en septembre
1939 dns les jours précédant la mobilisation générale.
Si Bertil a toujours habité Marstrand,
Sigrid a suivi son mari, Vimar Ahlström,
professeur de lycée après avoir essayé une
carrière de pasteur, à Gävle, sur le golfe de
Bothnie, puis à Göteborg. Sigrid était une
grande femme, dépassant en taille ses
frères, ce qui d’ailleurs, selon une anecdote
familiale rapportée par sa fille Inga Lena,
lui fera rencontrer son futur mari. Vimar en
effet, avait accepté, je laisse la parole à
Inga Lena, « un poste de professeur au
lycée de Marstrand. A Marstrand il venait
prendre ses repas chez ma grand-mère
[Bertha], où il fit la connaissance de mon
oncle Bertil. Ce dernier parla de sa sœur
Sigrid, partie en Allemagne, mais qui allait
bientôt rentrer, et il dit à mon père combien
elle était grande. Mon père dit qu’aucune femme ne pouvait être aussi grande !
Ainsi, le jour de son arrivée, Bertil et mon père descendirent au port avec un
mètre pour mesurer sa taille [voilà bien Bertil, l’homme pratique avant tout !],