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          Peu de temps après l’affaire du pasteur assassiné, Marstrand fut détruite
        
        
          par un violent incendie, de sorte que seulement un petit nombre de bâtiments
        
        
          subsistèrent. Cependant on n’attendit pas longtemps pour commencer à
        
        
          reconstruire la ville, ce qui était d’autant plus nécessaire que la pêche au hareng
        
        
          continuait sans se troubler et que les commerçants étrangers revenaient à
        
        
          l’automne comme à l’ordinaire. Le directeur des douanes royales reçut l’ordre
        
        
          de veiller durant la reconstruction à ce que le risque d’incendie ne soit pas trop
        
        
          grand. Il fut en particulier interdit à la population de construire trop près de la
        
        
          maison des douanes de la couronne et des autres établissements importants.
        
        
          Comme Marstrand à l’époque grâce à ses vastes réserves de forêts
        
        
          pouvait se procurer facilement du bois de construction, la reconstruction de la
        
        
          ville fut particulièrement rapide et dès l’année suivante  de larges sections en
        
        
          avaient été déjà remises debout. Autrefois les maisons n’étaient pas si grandes
        
        
          et le désir d’espace dans les logements ne pouvait que s’incliner devant
        
        
          l’étroitesse de l’espace habitable résultant du terrain limité. De même toutes les
        
        
          maisons étaient construites selon le même modèle et, comme on pouvait se
        
        
          procurer accessoires et meubles destinés à remplacer ceux qui avaient été
        
        
          détruits auprès des commerçants étrangers, on comprend que Marstrand se soit
        
        
          relevée si vite de ses cendres.
        
        
          Lors des excavations faites à Marstrand on peut occasionnellement
        
        
          trouver trace d’éléments de maisons de la grande période du hareng du XVI
        
        
          ème
        
        
          siècle, provenant de l’époque antérieure à l’incendie de 1586, après lequel un
        
        
          certain nombre de règlements d’urbanisme furent imposés.
        
        
          Ainsi par exemple lors de la plantation d’arbres dans l’actuel parc du
        
        
          Paradis dans les années 1880 furent découverts un certain nombre de voûtes de
        
        
          caves et de murs principaux avec de nombreuses traces d’incendie, situés 2 à 3
        
        
          pieds sous le niveau actuel du parc. En même temps fut retrouvée une vieille
        
        
          rue, traversant le Paradis obliquement vers le bas et construite de pavés gros
        
        
          comme le poing, liés par du mortier. En creusant le sol sous de vieilles maisons,
        
        
          de semblables aménagements de rues ont été découverts à un mêtre environ de
        
        
          profondeur. On a également trouvé, en remontant sur une bonne distance les
        
        
          rues descendant jusqu’au port, des ponts et
        
        
          passerelles provenant de l’époque où l’eau
        
        
          montait plus haut.
        
        
          Le signe du cochon et l’annonce du saint
        
        
          hareng
        
        
          S’il faut en croire les anciens
        
        
          chroniqueurs, l’incendie de Marstrand fut considéré par beaucoup comme un
        
        
          signe annonciateur que la fin de la pêche au hareng était proche. Les revenus
        
        
          considérables que cette activité apportait tant à l’Etat qu’à la population de
        
        
          La truie nordique