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          Les édits de Marstrand
        
        
          Outre les privilèges concédés tout spécialement par le roi Frédéric II à
        
        
          Marstrand, il existe une autre sorte de lettres et décrets royaux concernant la
        
        
          ville, qui touchent spécialement à la pêche au hareng et qui ont été conservés à
        
        
          la postérité sous le nom d’édits de Marstrand.
        
        
          Ces édits sont en fait des décisions et règlements royaux relatifs à la
        
        
          pêche ainsi que des actes parallèles tenant compte spécialement des intérêts de
        
        
          la Couronne en matière de douane et d’impôt. On peut considérer comme
        
        
          premier d’entre eux le décret royal de 1561, qui fut suivi des décisions royales
        
        
          de 1575, 1583, 1585, 1586 et 1589 - toutes s’attachant à détailler la fonction
        
        
          dirigeante de Marstrand dans le domaine de la pêche au hareng.
        
        
          Outre un certain nombre de textes concernant les prélèvements fiscaux
        
        
          relatifs à la pêche, ainsi que la manière dont cette dernière devait être organisée
        
        
          afin que les droits de tous soient préservés etc. etc. les édits contenaient
        
        
          également des dispositions de nature plus morale, dont nous citons ici quelques
        
        
          extraits, puisqu’elles touchent Marstrand.
        
        
          Il était par exemple interdit de sortir dans les rues de  la ville armé, que ce
        
        
          fût d’un pistolet, d’une hache ou d’un gourdin. Même les pierres, polies comme
        
        
          taillées, étaient considérées comme armes et les contrevenants étaient punis
        
        
          d’une amende de trois marks. Si quelqu’un de nuit était arrêté dans les rues non
        
        
          muni d’une lanterne ou d’une torche, il était détenu jusqu’au matin et devait
        
        
          payer trois marks.
        
        
          Dans un autre de ces édits le roi indique qu’il ordonne à tous les
        
        
          résidents, nationaux ou étrangers, de Marstrand, sous peine des punitions les
        
        
          plus sévères, de mener pendant leur pêche une vie chrétienne, afin qu’ils ne
        
        
          fassent pas honte à l’église du Christ par des péchés grossiers et flagrants. Il est
        
        
          prévu notamment de veiller à ce que l’obligation dominicale soit respectée. Il
        
        
          est interdit entre autres de fournir des boissons alcoolisées jusqu’à ce que
        
        
          l’office du dimanche soit terminé à l’église de Marstrand.
        
        
          Les directeurs des douanes royales à Marstrand
        
        
          Dans le passé lointain on trouve déjà à Marstrand un « préposé royal » ou
        
        
          « maître des accises » - une sorte de percepteur qui était en charge des accises et
        
        
          de la part réservée à la couronne dans les grandes pêches au hareng. Plus tard
        
        
          cette fonction fut confiée à un haut fonctionnaire muni de vastes pouvoirs
        
        
          appelé « receveur », ou, comme nous choisissons de le nommer ici
        
        
          directeur des
        
        
          douanes
        
        
          .
        
        
          Cet officiel était un personnage particulièrement important et n’avait de
        
        
          comptes à rendre qu’au roi et au conseil du royaume danois pour sa gestion. En
        
        
          examinant de nos jours les instructions qui étaient données au directeur des