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d’agrandissement et fut terminé deux ans plus tard, époque où le monastère
désormais complet atteint son plus grand développement.
Le monastère
Le cloître des minoritains de
Marstrand occupait jadis un espace
qui devait se situer une dizaine de
mètres au delà du terrain de l’église et
du cimetière actuels au nord et à l’est.
Cette surface était fermée par un mur
épais qui isolait totalement le domaine
du monastère de la ville environnante.
La « fontaine de l’église », ainsi qu’on
l’appelle aujourd’hui - une ancienne
source fournissant l’eau au monastère
était située entièrement à l’intérieur
des murs à la corne nord-est du jardin du couvent, comme c’était le cas dans la
plupart des couvents norvégiens. A l’est le mur du monastère jouxtait la plage,
qui à cette époque devait s’étendre jusqu’à la partie supérieure de l’actuel jardin
municipal. Le mur qui de nos jours borde le cimetière côté montagne à l’ouest
est un reste de l’ancien mur du monastère. La clôture voisine du portail de
l’église est en revanche d’époque plus récente: elle a été installée en application
des règlements d’urbanisme après la fermeture du monastère.
Le monastère de Marstrand était au reste solidement construit et subsista
pour la plus grande part après les destructions hanséatiques de 1368. Les murs
entourant le domaine du monastère étaient particulièrement solides, formant une
pointe du côté de la mer à titre de protection supplémentaire. C’était un usage
universel quand on construisait les monastères de cette époque en Norvège de
les faire solides, car les troubles que connaissait alors le Nord exigeaient que les
sièges épiscopaux fussent aménagés comme des citadelles de guerre.
Le bâtiment principal du monastère était relié à la nef de l’église actuelle
et constituait une prolongation de celle-ci vers le sud, formant une aile. De ce
bâtiment on avait donc accès directement à l’église du monastère, qui recevait
sa lumière des deux grandes fenêtres situées sur le mur nord. Les fenêtres du
mur sud sont d’une époque beaucoup plus tardive: elles ont été percées après la
destruction du monastère, ce qui fut aussi le cas des deux plus petites fenêtres
des tribunes. La voûte des fenêtres des murs nord et sud est par ailleurs tout à
fait différente à l’extérieur.
Le clocher manquait totalement à l’époque de l’ancien monastère. Il n’a
été construit que plus tard avec la masse de pierres provenant du bâtiment du
couvent et date peut-être de la fin du XVIème siècle. En l’absence de clocher la
Le jardin public