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Situé sur la rue de l’Eglise, le presbytère est de la fin du XVIII
ème
siècle,
quand il fut occupé par le pasteur Lundborg ; la fille de ce dernier,
mademoiselle Andriette Lundborg, le vendit en 1809 à un certain Gustaf
Schröder, qui à son tour revendit la maison au pasteur Broberg en 1844.
Quelques années plus tard (1851) celui-ci vendit la demeure à la ville de
Marstrand.
L’église de Marstrand possédait autrefois également un co-
administrateur, poste qui toutefois fut supprimé en 1804 comme non nécessaire.
Les co-administrateurs suivants ont été identifiés :
Michael Jacobsen (
╬
1650), Magister Lindener (1709-1743), Christ. Contz (
╬
1783),
Abraham Törnig (
╬
1789), Tornberg Grimberg (jusqu’en 1804)
Gustave III, Carl Michael Bellman et le pasteur Wiraeus
Une anecdote amusante, racontée par un des pasteurs de Marstrand,
concerne Johan Erik Wiraeus, qui exerça son ministère dans l’île de 1784 à
1809, connu pour les sermons d’apocalypse qu’il tint à Marstrand contre les
habitudes pécheresses de l’époque du port franc et de la grande époque du
hareng alors en cours. Peu satisfait du pastorat de Marstrand, Wiraeus
souhaitait obtenir comme prébende le poste de Torsby, une localité située sur la
terre ferme, au nord du lac Vänern, dans le Värmland.
L’épouse du pasteur, soucieuse de voir son mari obtenir satisfaction, eut
l’idée de s’adresser au très populaire poète de l’époque Bellman
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, qu’elle savait
bien en cour, et le pressa de composer une demande de prébende en vers,
adressée au roi Gustave III en personne à l’occasion de l’anniversaire du
souverain le 24 janvier 1790. Sa teneur, donnant de Marstrand une image triste
et presque tragique, était la suivante:
Parmi ceux qui fidèlement s’empressent
Vers leur roi en ce jour,
Il y a moi, Votre Majesté,
Qui depuis ma poussière
Implore un regard de compassion.
En cage dans les falaises de Marstrand
Loin du chemin du bonheur
Je ne vois que le brouillard.
Sur ma région, sur ma sphère sombre,
Envoyez, Majesté, votre grâce!
Remplissez notre ménage vide
D’un rien qui suffise mieux:
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Carl Michael Bellman
(
1740-1795) vécut à Stockolm, se rendit populaire par ses chansons à
boire ( il serait peut-être l’auteur d’
Helan gå
) et érotiques, et gagna la favuer de Gustave III ;
on l’a surnommé l’Anacréon de la Suède
